Le mot de Solène

 

A l’insu de mon plein gré !

ou Comment je suis tombée dans le tango

"A l’heure où beaucoup choisissent leurs activités pour l’année scolaire entamée, que les cours de judo ou autres clubs de Scrabble font le plein, il m’a paru opportun de glisser une petite note sur mon heureuse rencontre avec le tango argentin. Certains débutent le tango dans la continuité de leur pratique d’autres danses, dont ils sont d’ailleurs parfois des adeptes chevronnés. Ils ne savent pas encore ce qui les attend, héhé…

 

D’autres viennent car ils ont déjà une première idée de ce qu’est le tango, et ont été tellement envoûtés par le charme de cette danse qu’ils veulent en découvrir davantage. D’autres enfin, n’avaient pour ainsi dire aucune idée (vraiment, hein !) de ce qu’est le tango, n’avaient jamais sérieusement pratiqué aucune autre danse et n’avaient surtout pas l’intention de le faire. Je fais partie de cette dernière catégorie, et c’est par un pur hasard que je suis tombée, il y a quelques années, dans cet incroyable monde du tango !  Un déménagement dans une nouvelle ville, une vague connaissance à laquelle on s’accroche jusqu’à la suivre dans un cours d’initiation et hop !


Mais quel phénomène mystérieux a bien pu me pousser à faire une deuxième initiation, puis une troisième, jusqu’à m’inscrire au cours ? Et par quelle magie m’en faut-il « toujours plus » à mesure que le tango se fait une place dans mes préoccupations essentielles ?

Si apprendre à danser le tango se résumait à savoir où poser ses pieds et dans quel sens tourner, l’affaire aurait été vite pliée. Au contraire, dès la première initiation, c’est un aller simple pour un univers de passionnés. A commencer par les professeurs, bien sûr, qui ont tous à cœur de transmettre, pas seulement la façon dont il faut « tirrrer la chhhambe » ou « passer por les chefilles » (oui, ma première prof était une vraie de vraie Argentine !), mais aussi un aperçu de la culture (musicale mais pas seulement !) d’un pays lointain, et surtout de nous permettre l’apprentissage d’une jolie façon d’être à soi et à l’autre. Quel bonheur de partager un moment où l’on vit la musique à deux, où l’on peut se transmettre ce qu’on ressent sur telle langoureuse envolée de violons ou telle suite de notes piquées…Le pied pour une pianiste plutôt habituée à partager ses élans lyriques… avec ses plantes vertes !

 

Le hasard fait parfois bien les choses, mais là je dois dire qu’il a fait fort… Comme beaucoup d’autres, me voilà « accro » au tango (une vraie barjo !) sans avoir eu mon mot à dire. Il ne me reste plus qu’à souhaiter une excellente année de tango à tous les passionnés et à tous ceux qui sont, je l’espère, en passe de le devenir ! "